Une visio-conférence de Guy Sonnois – retransmise (zoom) le 16 novembre 2023 – 20h-21h30
Pour aider à (ré)introduire la vie de la conscience dans les apprentissages scolaires, hors et dans la classe elle-même.
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Chez l’être humain, le cerveau et la conscience cognitive forment un couple inséparable dont les liens sont désormais de mieux en mieux connus dans leur réalité, leur nature et leur fonction. La connaissance de ce couple nous permet de tenter de faire face aux enjeux d’une époque qui commence à peine et que nous avons un peu de mal à anticiper.
Dans l’ignorance de ce que l’avenir nous réserve, nous pouvons prendre appui sur les fondamentaux de l’être humain, assurés qu’il saura les utiliser une fois de plus pour s’adapter aux bouleversements de son environnement. Nous avons à répondre trois
types d’enjeux :
- Enjeux sociétaux. Lutter contre la domination des intelligences artificielles en sauvegardant en toute occasion la part d’humanité que représente la conscience et la vie mentale, privilèges de l’être humain.
- Enjeux pédagogiques. Compenser l’omniprésence du discours neuronal à l’école en redonnant à la conscience sa part centrale dans la conduite des apprentissages à tous les niveaux.
- Enjeux de remédiation. Lutter contre la prolifération des dérèglements neuronaux chez de trop nombreux enfants coupés de leur vie mentale (en famille, à l’école…) au bénéfice d’automatismes purement neuronaux impossibles à contrôler directement par le sujet lui-même.
La Gestion mentale est porteuse de solutions originales et incontournables pour répondre à ces enjeux. Que peut-elle apporter ? Et comment ?
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La Gestion mentale (GM) n’est pas une « méthode » qui viendrait se surajouter aux pratiques ou protocoles variés d’enseignement ou de remédiation (si utiles par ailleurs, mais déjà si abondants …) ; elle ne s’y substitue pas, elle les précède, les accompagne, les éclaire, les nourrit de l’intérieur leur permettant ainsi d’atteindre leur véritable cible : l’activité interne et consciente de l’élève, seule source de sens pour l’être humain qu’il est et qu’il entend demeurer. Pour autant, elle n’est pas non plus une sorte de méditation, même de « pleine conscience », aux effets apaisants et bénéfiques certes, mais déconnectés des apprentissages eux-mêmes. Elle est plutôt une conception spécifique de la connaissance qui place « au coeur » de l’apprentissage (plus qu’au centre) la vie mentale, la recherche de sens de l’élève, dont l’enseignant, l’accompagnateur doit tenir compte prioritairement dans ses pratiques s’il veut l’aider à réussir son développement humain ; pour cela il lui faut adopter la bonne attitude, la GM attitude.
En EPS, au lanceur de javelot on recommande de porter son regard non pas au sol sur le point qu’il espère atteindre (alias des résultats immédiats, la résolution à court terme d’une difficulté particulière, la satisfaction d’un parent anxieux…), mais plutôt sur un point plus éloigné et plus élevé, sommet d’un arbre par exemple, parfois moins visible, moins matériel (un regard qui vise plus loin, qui élève, qui relève…). Sa tête suit ce déplacement oculaire, son corps entier (sa posture) s’aligne alors naturellement sur la direction indiquée. Il se trouve ainsi dans la bonne disposition pour effectuer le mieux possible le mouvement du lancer : c’est la bonne attitude globale, mentale puis corporelle, du lanceur. De la même façon l’enseignant, l’accompagnateur qui vise à éveiller, à développer ou à remettre en route l’activité mentale de ses élèves, de son patient, se trouvera naturellement dans la bonne attitude dont découleront ses différentes postures en fonction des situations, ses choix de démarches pédagogiques (les bonnes situations, des bonnes réactions, les bons dispositifs, les bonnes remarques, les bonnes questions, les meilleurs moments…). Comment définir cette attitude particulière ?
Je m’appuierai sur mon expérience d’accompagnement de jeunes en difficulté scolaire, en individuel mais aussi et même surtout en groupes, pour expliciter cette GM-attitude et les différentes postures qui en découlent. J’en tirerai quelques exemples correspondants, autant que possible, aux différents enjeux considérés.